Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/244

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« Sur ma demande, deux agents de la police du comté furent appelés comme témoins et je tentai alors, à l’aide du cache-nez, de soulever la dalle. Mais tous mes efforts aboutirent à peine à la remuer imperceptiblement, et je ne pus l’enlever qu’avec l’aide des deux agents de police. Un trou noir s’ouvrait devant nous ; nous y plongeâmes le regard, tandis que Musgrave, agenouillé près de nous, cherchait à éclairer l’orifice de sa lanterne.

« Nous vîmes alors une pièce d’environ 7 pieds de profondeur sur 4 pieds carrés. Sur un des côtés, se trouvait une caisse plate en bois, cerclée de cuivre, dont le couvercle était ouvert ; cette vieille clef ciselée que vous voyez était engagée dans la serrure. La caisse était recouverte d’une épaisse couche de poussière ; la moisissure et les vers avaient si bien rongé le bois qu’une multitude de champignons incolores poussait à l’intérieur. Quelques pièces de métal, probablement de vieille monnaie, comme celle-ci, étaient disséminées au fond ; le coffre ne contenait rien d’autre.

« Une masse noire située à côté de la caisse frappa immédiatement nos regards ; nous venions de distinguer le corps d’un homme, vêtu de noir, accroupi, et le front penché sur le bord de la caisse ; ses bras ouverts entouraient le couvercle. Cette position anormale avait congestionné son