Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/82

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— Soupçonnez-vous quelqu’un ?

— Je me soupçonne moi-même…

— Comment ?

— Oui, d’arriver trop vite à des conclusions.

— Alors, allez vite à Londres les vérifier.

— Votre conseil est excellent, mademoiselle, dit Holmes en se levant. Je crois, en effet, Watson, que nous n’avons rien de mieux à faire. Mais monsieur Phelps, ne vous laissez pas aller à des espérances trompeuses. L’affaire est très embrouillée.

— J’aurai la fièvre jusqu’à ce que je vous aie revu, s’écria le jeune diplomate.

— Je reviendrai demain par le même train, mais il est plus que probable que mon rapport sera négatif.

— Que Dieu vous bénisse pour cette promesse de revenir. Je me sens revivre à la pensée que l’on agit. À propos, j’ai reçu une lettre de lord Holdhurst.

— Ah ! que disait-il ?

— Il a été froid, mais non pas dur. Je crois que cela tient à ma grave maladie… Il répète que l’affaire est de la plus haute importance, et il ajoute qu’aucune décision ne sera prise au sujet de mon avenir (c’est-à-dire, je pense, de ma démission), jusqu’à ce que ma santé soit rétablie, et que j’aie la possibilité de me réhabiliter.

— Bien, cela est raisonnable et prudent, dit