Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/83

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Holmes. Venez, Watson ; nous avons devant nous, en ville, une bonne journée de travail.

M. Joseph Harrisson nous ramena à la gare et bientôt après, nous roulions dans le train de Portsmouth. Holmes, absorbé dans ses pensées, ouvrit à peine la bouche jusqu’à ce que nous eûmes dépassé l’embranchement de Clapham. Puis : « C’est une chose très curieuse que d’entrer dans Londres par l’une de ces lignes surélevées qui vous permettent, comme celle-ci, de voir au-dessous de soi les maisons. »

Je croyais à une plaisanterie ; car le spectacle était assez sordide. Mais il ne tarda pas à s’expliquer.

— Regardez ces gros pâtés de constructions isolées, se dressant au-dessus des autres toits, comme des îles de briques dans une mer couleur de plomb.

— Ce sont les écoles publiques.

— Des phares, mon garçon ; les phares de l’avenir ! Autant de capsules, contenant des centaines de petites graines brillantes, desquelles naîtra l’Angleterre plus sage et meilleure de demain… Je suppose que ce Phelps ne boit pas ?

— Je ne le crois pas.

— Ni moi ; mais nous sommes obligés de tenir compte de tout ce qui est seulement possible. Le pauvre diable est assurément engagé dans un bourbier profond et c’est une grosse question de