Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/90

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

nières semaines ; mais sans résultat. Nous ne pouvons rien trouver contre lui.

— Et quoi encore ?

— Nous n’avons pas autre chose qui puisse nous guider ; aucun indice d’aucun genre.

— Vous êtes-vous fait une opinion sur le coup de sonnette ?

— Ah ! je dois avouer que cela me surpasse. Il a fallu une main bien calme, quelle qu’elle fût, pour aller ainsi donner l’alarme.

— Oui, c’était une idée singulière. Je vous remercie infiniment de tout ce que vous m’avez dit. Si je puis mettre le coupable entre vos mains, vous aurez de mes nouvelles. Allons, vous venez, Watson ?

— Où allons-nous, maintenant ? demandai-je au sortir du bureau de police.

— Nous allons interroger lord Holdhurst, le ministre, et le futur Premier de l’Angleterre.

Nous fûmes assez heureux pour trouver encore lord Holdhurst dans son bureau de Downing Street. Holmes ayant fait passer sa carte, nous fûmes aussitôt introduits.

L’homme d’État nous reçut avec cette courtoisie d’ancien style qui lui est particulière et nous fit asseoir sur les sièges somptueux placés à droite et à gauche du foyer ; et là, debout entre nous deux, devant la cheminée, il représentait bien, avec son corps long et mince, sa physiono-