Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/94

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position. Il est loin d’être riche, il a des charges. Vous avez remarqué, n’est-ce pas ? que ses chaussures avaient été ressemelées. À présent, Watson, je ne veux pas vous détourner plus longtemps de vos occupations régulières. Je ne ferai rien de plus aujourd’hui, à moins qu’il ne m’arrive une réponse à la question du fiacre. Mais je vous serais obligé si vous veniez avec moi demain à Woking, par le train que nous avons pris tantôt.

Je le retrouvai volontiers le lendemain matin et nous allâmes ensemble à Woking. Il n’avait pas eu de réponse à sa note, rien de nouveau n’avait jeté la lumière sur notre affaire. Holmes avait, quand il le voulait, l’impassibilité extérieure du Peau-Rouge, et rien dans son attitude ne me disait s’il était content ou non de la tournure que prenait l’enquête. Sa conversation, je me le rappelle, roula sur le système anthropométrique de Bertillon, et il me dit son admiration enthousiaste pour le savant français.

Nous trouvâmes encore notre client aux soins de sa garde dévouée, mais ayant bien meilleure mine que la veille. Il se leva de sa chaise, lorsque nous entrâmes, et vint au-devant de nous sans difficulté.

— Des nouvelles ? demanda-t-il vivement.

— Mon rapport, comme je l’avais prévu, est négatif, dit Holmes. J’ai vu Forbes, j’ai vu votre oncle, et je me suis engagé dans une ou deux