Je souffrirai sans gémir le mépris si naturel, si justifié qu’inspire l’être que je représente, je comprimerai les convulsions de mon être contre un sort aussi épouvantable, aussi horrible.
Oh ! ce mépris autour de mon nom, autour de ma personne, comme j’en souffre ! La plume est incapable de traduire un pareil supplice.
Je me demande vraiment comment un homme qui a véritablement forfait à l’honneur peut continuer à vivre ? Mais je ne vis que grâce à ma conscience, grâce à l’espoir que bientôt tout se découvrira, que le véritable criminel sera puni de son horrible crime, qu’on me rendra enfin mon honneur.
Quand je serai parti, écris-moi bien longuement. Je pense qu’aussi à ce moment vous pourrez tous m’écrire et que je recevrai des nouvelles de tous les membres de nos familles.
Au premier envoi que tu feras, veux-tu être assez bonne pour ajouter la méthode Ollendorf que j’ai pu juger ici et que je trouve préférable à celle de ton professeur ? Tu y joindras le corrigé des thèmes qui forme un volume à part et qui sera aussi mon professeur.
Embrasse bien nos chéris, tes parents, tous ceux que tu vois enfin de ma part et reçois les baisers affectueux de ton dévoué