Page:Driant, Histoire d’une famille de soldats 3, 1904.djvu/122

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Et je veux terminer ces feuillets par une action de grâce et un acte d’espérance.


Volontaire et éclaireur à cheval. Légion italienne commandée par Garibaldi.

Oui ! Merci au Dieu des batailles qui m’a préservé au travers de tant d’épreuves ! Merci à Lui d’avoir soutenu mon courage, sans un instant de désespérance ni de faiblesse !

Mais, en même temps, je le supplie d’écouter la prière du convalescent, à peu près rétabli, que je suis aujourd’hui, 30 novembre 1870.

Qu’il me guérisse complètement pour que je puisse repartir, et, qui sait ? contribuer peut-être au succès final que je veux espérer.

Oui !… Malgré l’occupation allemande, des nouvelles vagues nous parviennent qui me rendent un peu d’espoir… Nos armées se rapprochent. L’attaque de nuit tentée l’autre jour, 26 novembre, par Garibaldi, est arrivée jusqu’aux portes mêmes de Dijon ; que dis-je, jusqu’à Dijon même, puisque des coups de feu ont été échangés sous les murs du cimetière… Sans doute les troupes du célèbre