Page:Driant-Un dirigeable au pôle Nord,1910.djvu/187

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Patrie le considéraient avec l’anxieuse attention que doivent apporter a l’examen d’un végétal inconnu des naufragés mourant de faim dans une île déserte.

Bob Midy lui-même semblait comprendre que, de sa trouvaille — car c’était bien lui qui avait déniché les tubes dans une excavation pratiquée à leur intention — pouvait sortir quelque chose de bon pour l’expédition, car il ne lit qu’un saut dans la neige et courut vers l’entrée de la grotte.

— Bob, va chercher les petits frères, cria-t-il.

Les petits frères, c’étaient les autres tubes, et quand il revint, avec le second, Georges Durtal, qui n’avait cessé de considérer l’inscription, eut une exclamation joyeuse.

— Mais nous avons là bien plus d’hydrogène encore que nous le pensons, dit-il… Le mot sol, à n’en pas douter, veut dire « solidified »… C’est donc du gaz en bâtons que contiennent ces récipients.

— Vous croyez qu’on a pu solidifier l’hydrogène ailleurs que dans les laboratoires ? interrogea sir Elliot…

— Je crois qu’Armstrong a dû en faire préparer spécialement pour l’expédition d’Andrée et lui en faire cadeau. il me semble avoir entendu parler de quelque chose de ce genre en 1896 ou 97. Si c’est vraiment de l’hydrogène solide que contiennent ces récipients, nous avons là sous la main une force expansive formidable, et les tubes doivent avoir une épaisseur appropriée.