Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/134

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richesse d’un pays dès qu’on les laisse à peu près tranquilles, s’était développée en outre dans des proportions excessives. De toutes parts des plaintes montaient vers le trône.

Appuyés par le peuple et l’Église, résumant, du consentement général, toute l’autorité en eux, les Capétiens, ne l’oublions pas, étaient des pères de famille autant que des rois.

Philippe-Auguste, à son avènement au trône, dut s’occuper de cette question ; il la résolut dans le sens de la pitié pour tous ces malheureux dépouillés qui étaient son peuple. Il confisqua une partie des biens des Juifs, et fît remise aux débiteurs de leurs dettes.

Napoléon fut obligé d’agir à peu près de même. Tout souverain ayant la notion de son droit total et ne se contentant pas de détenir une sorte de gérance dérisoire, devrait, qu’il fût empereur ou roi, se comporter de la même façon aujourd’hui. Il dirait évidemment à tous ces organisateurs de sociétés financières qui ont ruiné les actionnaires en enrichissant les fondateurs : « Vous n’avez pas acquis les milliards que vous possédez par le travail, mais par la ruse ; vous n’avez créé aucun capital, vous avez pris celui qui avait été économisé par les autres : restituez quelques milliards sur les trente ou quarante que vous avez indûment acquis. »

Nul ne trouverait mauvais que MM. de Rothschild, par exemple, se contentassent de cinq ou six cent mille livres de rente. On vit avec cela, même à plusieurs.