Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/187

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trimoine un nom autour duquel ne s’élevait aucun soupçon.

Quelques mesquines rancunes, le désir ardent de jouer un rôle étouffèrent chez ces banquiers tout patriotisme : ils commanditèrent l’opposition ; ils renversèrent une royauté dont l’histoire peut sans doute juger sévèrement les faiblesses, mais qui était l’honneur même, si on la compare aux gouvernements qui suivirent ; qui assurait à notre nation le premier rang en Europe ; qui personnifiait par tant de beaux côtés la grande et noble France des ancêtres, cette France dont le vieux roi avait mis les couleurs sur Alger conquise, avant de partir pour l’exil.


II


Avec le gouvernement de Louis-Philippe, le règne du Juif commence.

De ce règne des Juifs pendant dix-huit ans, un chef-d’œuvre impérissable est sorti : les Juifs rois de l'époque. Pamphlet, étude philosophique et sociale, œuvre de poète, de penseur, de prophète, l’admirable livre de Toussenel est tout cela à la fois ; et ma seule ambition, je l’avoue, après de longues années de labeur littéraire, serait que mon livre pût prendre place près du sien, dans la bibliothèque de ceux qui voudront se rendre compte des causes qui ont précipité dans la ruine et dans la honte notre glorieux et cher pays.

En ce livre éloquent repasse tout le régime philippiste, plus décent d’apparence que notre République, au fond presque aussi pourri qu’elle. Tous les sales marchandages sont là ; le journal des Rothschild y est raconté dans ses cuisines malpropres, et l’on y rencontre les Léon Say, les John Lemoinne, les Aron, les