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CHAPITRE CINQUIÈME


LA DEUXIÈME RÉPUBLIQUE ET LE SECOND EMPIRE


Crémieux et Goudchaux au pouvoir. — Rothschild sauvé de la banqueroute. — Le règne des Juifs du Midi. — Pereire, Mirés et Solar. — Retour offensif des Juifs allemands. — L’organisation de la guerre. — L’impératrice Eugénie. — Mgr Bauer, — Le Juif allemand est partout à la fin de l’Empire. — Le colonel Stoffel et Bleichrœder. — La dépêche de l’agence Wolff et la déclaration de guerre.


I


La Révolution de 1848 est la seule en France qui n’ait point été agréable aux Juifs, en attendant celle qui leur sera infiniment moins agréable encore, la bonne, celle qui sera faite contre eux.

Crémieux a joué un rôle assez important dans la Juiverie, un rôle assez néfaste dans notre histoire, pour que nous lui consacrions un chapitre spécial.

Goudchaux, son compère, tripotait dans la petite banque : il exploitait les commerçants parisiens gênés, avec l’aide secrète de Rothschild ; il escomptait ce qu’on nomme, je crois, des broches. C’était une manière de Tirard. Du fabricant de bijoux faux, ministre des finances de la troisième République, qui égare si facilement cent millions, au prêteur sur gages de la deuxième, la différence est peu sensible.

Lamartine, devant les périls de la patrie, s’écria :