Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/244

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petits et grands, seraient venus s’asseoir au foyer, non plus par milliers, mais par centaines de milliers.

Les Français vraiment dignes de ce nom se seraient dispersés à travers le monde, comme les Israélites après la destruction du Temple, ou les Polonais après la défaite de Kosciusko.

La masse serait restée, travaillant sous le bâton, pendant que le Juif aurait chassé, écouté les opéras de Meyerbeer ou les opérettes jouées par Judic.

Cette opération prodigieuse, Gambetta ne put la réussir.

Qui sauva la France, menée par une bande d’intrigants et d’exploiteurs, trompée, bernée, mystifiée de toutes les façons ?

Ce fut simplement cet instinct vital auquel la France avait déjà dû son salut tant de fois.

Elle laissa tout dire, tout oser ; elle cria aux gens qui la gouvernaient : « Pillez, volez, trafiquez de tout ; » mais à toute velléité de guerre elle opposa une force d’inertie, sourde, obstinée, inébranlable, sur laquelle rien ne put mordre.

En vain Gambetta poussa à la ridicule manifestation de Dulcigno, comme si la France, à laquelle on avait arraché Strasbourg, avait un intérêt, un motif quelconque d’enlever une ville à ces braves Monténégrins pour la donner aux Grecs ; en vain il excita la Grèce à la guerre, et lui donna un gage de notre intention de la soutenir en organisant la ridicule mission Thomassin ; en vain il alla tenir des discours belliqueux à Cherbourg : personne ne bougea.

Ni la France par des fanfaronnades ridicules, ni l’Allemagne par des insolences ne firent le jeu de l’homme des Juifs.