Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/265

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

luée à cent cinquante milliards, sur lesquels les Juifs possèdent bien quatre-vingts milliards. J’estime cependant qu’avec les ménagements obligés, avec la facilité de dénaturer les valeurs[1], une opération comme celle-là ne produirait pas immédiatement plus de dix à quinze milliards, et j’accepte le chiffre de dix comme minimum.

Avec cinq ou six milliards comptant, on exproprierait certainement assez d’usines, sans léser personne, encore une fois, pour permettre aux ouvriers d’expérimenter leurs doctrines sociales dans des conditions d’autant meilleures, qu’aucune révolution violente n’ayant eu lieu, aucun chômage ne se produirait.

Tout ceci — je ne crains pas d’insister sur ce point — s’accomplirait sans secousses, sans effusion de sang, par simples décrets en quelque sorte, sans plonger le pays dans une de ces crises dont profite l’étranger. L’administration des Biens juifs confisqués fonctionnerait comme a fonctionné l’administration des Biens

    nistes ont été plus désastreuses pour la France que la guerre de 1870. »

  1. Ce serait une erreur complète cependant de croire que la fortune d’Israël est exclusivement en papier. Le Juif, roi absolu en France, n’exerce pas seulement le droit tout régalien d’émettre des actions qui ne sont garanties par rien ; il bat encore monnaie, il peut envoyer des lingots à la Monnaie pour les faire frapper et profiter du bénéfice. Les matières d’or et d’argent et le numéraire étant concentrés dans les mains des Juifs à un degré tel, que le mot monopole n’aurait rien d’exagéré, il en résulte que ce sont eux qui ont accaparé l’un des droits régaliens les plus lucratifs. Ce monopole du numéraire est, en réalité, la véritable force des Juifs ; c’est parce que M. de Rothschild dispose, non par le crédit, mais d’une manière effective, de la majeure parue de l’or circulant en France, qu’il peut imposer ses volontés au gouvernement.