Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/280

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naux regorgent d’armes, la France s’est silencieusement refaite, l’Europe nous est favorable : en avant ![1] »

Le voile commença à se déchirer lorsque des généraux comme Ducrot et comme Bourbaki furent chassés de l’armée, dont l’incapable Farre devenait le chef. Le charme cependant ne fut tout à fait brisé qu’au moment de la campagne des décrets, alors qu’on vit nos soldats mettre sac au dos et baïonnette au fusil pour arracher de leur domicile des vieillards et des religieux inoffensifs, des citoyens français repoussés du prétoire, et l’infâme Cazot déclarer en ricanant qu’il n’y avait plus de tribunaux, et que son caprice était la seule loi.

  1. Gambetta, dans les dernières années, n’acceptait jamais d’invitations à dîner pour le vendredi. Tandis que la pauvre romanesque France se forgeait un idéal de rêveur de revanche, l’irréconciliable ennemi de la Prusse dînait tous les vendredis avec Proust et Spuller chez la Païva, devenue la comtesse Henckel de Donnesmark ; il s’asseyait à la table du premier gouverneur de l’Alsace-Lorraine.