Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/314

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que, qui survit à tout, qui distribue les places grassement rétribuées d’administrateur de chemins de fer[1]. On aperçoit les yeux du Périgourdin qui s’allument. « Qu’est-ce que j’allais faire ? mon Dieu ? » s’écrie-t-il et, au lieu de presser la discussion du projet dont il est le rapporteur, il promet de la retarder.

Néanmoins, le décret d’abrogation avait été déposé par M. Lambrecht. ministre de l’Intérieur, et l’urgence déclarée. Quelques jours après, M. Lambrecht mourut subitement ; ce qui arrive parfois à ceux qui gênent Israël.

Fourtou, dont la conversation avec Crémieux avait décidément dessillé les yeux, et qui voyait déjà des milliers de jetons de présence passer dans ses rêves, avait perdu sa belle ardeur de rapporteur. Tout resta dans le statu quo, et l’Algérie fut abandonnée à son malheureux sort.

Pas un membre de la droite, je le répète, n’eut assez de clairvoyance patriotique pour porter de nouveau le débat à la tribune.

Crémieux avait réussi : il avait profité des catastrophes de la Patrie pour octroyer aux siens le privilège d’opprimer ceux qui valaient mieux qu’eux, et, bon gré mal gré, on avait régularisé l’empiétement au nom du fait accompli.

C’est là toute la politique des Juifs depuis 1791 : la guerre, la paix, l’insurrection, la réaction, tout leur rapporte. Ils avancent toujours, nous l’avons dit, à mesure que le pays recule.

  1. M. de Fourtou fit un rapport dont les conclusions étaient plus mauvai&es encore que la loi proposée. Mais la conversation que j’eus avec lui à Versailles, se termina par la promesse qu’il me fit de ne pas presser la mise à l’ordre du jour de la discussion de ce projet, que je redoutais à ce moment.