Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/320

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les Juifs, qui n’étaient pas Français en 1870, de nous reprocher nos malheurs dans la guerre prussienne. Nous avons déjà constaté cette impudence à propos des officiers dits capitulés ; nous la retrouvons dans les journaux radicaux parisiens rédigés par des Juifs, où ce sont des fils d’Allemands et des naturalisés qui injurient le plus violemment nos généraux vaincus.

La manie vaniteuse qui pousse les Juifs à se faire décorer sans aucun droit, excita une nouvelle émeute à Alger, en juillet 1885. Tirman, l’homme des Juifs, avait accordé la croix de la Légion d’honneur à un nommé Jacob Jaïs, adjudant des pompiers, absolument indigne de cette distinction. Les pompiers protestèrent, et, pour ne plus servir avec Jaïs, allèrent solennellement, aux applaudissements de la population, déposer leur fourniment dans la cour de l’Hôtel de Ville.

Tirman n’avait pas craint d’affirmer un fait faux dans un document public, en attribuant vingt ans de services à Jaïs, qui en comptait six à peine. Quelques mois avant sa nomination comme chevalier de la Légion d’honneur, Jaïs avait été l’objet d’une poursuite correctionnelle pour agression contre un vieillard. Voilà des actes que ratifie le Conseil de la Légion d’honneur, où figurent des généraux français !

Il faut ajouter que la presse algérienne n’est point servile envers les Juifs, comme notre presse parisienne. Les journalistes de là-bas, malheureusement dépourvus de ces croyances religieuses qui donnent seules la force d’accomplir les grands desseins, ont, pour la plupart, infiniment plus de talent, de verve, et surtout d’indépendance que les écrivains de Paris ; ils disent ce que tout le monde pense ici et ce que personne n’ose dire. Beaucoup de jeunes gens, désespérant de se faire une place à Paris, où tout ce qui n’est pas enrôlé dans