youtre. L’exhibition n’est-elle déjà pas assez triste comme cela ?
Pour moi, je l’avoue, ces abaissements m’affligent toujours. N’est-ce point navrant, ce joli nom d’Aimery, quia je ne sais quel parfum Moyen Age, et fait songer à l’Aymerillo de Victor Hugo ; ce grand nom de la Rochefoucauld, qui rappelle des siècles d’héroïsme, des batailles gagnées, les Maximes : — tout cela sali par la promiscuité d’un ancien secrétaire de Blanche d’Antigny ? Je suis un peu comme Veuillot, et je trouve que « Ces gens-là me trahissent personnellement, me volent quelque chose », en disposant d’un nom dont ils n’ont pas le droit de disposer.
VI
Ne vous y trompez pas néanmoins, Arthur Meyer est la seule personne littéraire que les gens du monde puissent endurer[1].
- ↑ Il y a des exceptions cependant, mais elles se produisent
toujours en faveur des Israélites. Le Juif, flatteur, insinuant,
endort le patricien, le berce doucement ; le Français qui lui
dirait franchement la vérité, qui lui apporterait l’écho de la vie,
le déconcerterait, le troublerait, le réveillerait.
Le duc de Chaulnes, dont la mère a été abreuvée d’outrages par la presse juive, fut le dévoué protecteur d’Eugène Mùntz : il l’aida à continuer ses travaux, et, la veille de sa mort, il prit, par une touchante prévoyance, les dispositions nécessaires pour assurer la publication du volume qui a pour titre la Renaissance en Italie et la France à l'époque de Charles VIII.
M. Mùntz, du reste, a rendu un juste hommage au duc de Chaulnes ; et c’est plaisir de voir apparaître, en quelques pages de son introduction, cette bienveillante figure de grand seigneur, curieux de tout, s’intéressant à tout, venant avec des béquilles, après avoir été blessé grièvement à Coulmiers, passer ses examens de droit à Poitiers, étudiant les questions ouvrières, pu-