Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/395

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jamais il ne me l’a proposé : il s’est confiné un peu trop alors, à mon avis du moins, et au point de vue de l’œuvre qu’il dirigeait, dans un milieu un peu restreint et boulevardier.

Malgré tout, il n’en a pas moins réussi à créer, à faire lire, à faire vivre un journal d’avant-garde, qui rendait d’immenses services au parti conservateur. Après avoir perdu deux mille abonnés d’un coup en se ralliant au comte de Paris, le Clairon n’en comptait pas moins 5,375 abonnés ; au moment de sa disparition il avait un tirage quotidien de 11,000 exemplaires.

La moindre aide aurait mis ce journal à flot. Cornély fît demander cette aide au comte de Paris. Celui-ci ne voulut même pas recevoir la personne que lui envoyait le jeune écrivain, qui, somme toute, combattait pour sa cause avec vaillance, avec entrain, avec succès même.

Ne trouvez-vous pas affligeant l’abandon de cet être d’initiative, d’activité, de bonne volonté, par des gens qui ont plus de cent millions à eux ?

La défense des intérêts religieux en France se trouve donc avoir pour organe, du moins dans un certain public, le journal d’un Juif et d’un Meyer.