Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/399

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II


Pour le Juif, le journal n’est qu’un outil de chantage.

M. Albert Christophle, gouverneur du Crédit Foncier, a révélé, en pleine Chambre, la façon dont le Juif Eugène Mayer s’était procuré des fonds pour fonder la Lanterne.

Mayer avait commencé par chercher à intimider par des articles dans la Réforme financière ; mais ces articles n’avaient pas produit le résultat attendu.


Que fait-on ? dit Albert Christophie. On réunit ces articles en un volume ; on met ce volume en vente aux vitrines des libraires. Une émotion assez légitime, assez naturelle, s’empare de ceux qui avaient la conduite de cet établissement.

Alors il se passe ceci : l'édition est achetée, le prix en est fixé ; une somme de 30,000 francs est versée à l’auteur du livre[1].

La vente, effectuée par le payement, a été réalisée en même temps par la remise totale des exemplaires. L’édition tout entière a été livrée, puis elle a été détruite par ceux auxquels elle était cédée, et il ne reste plus, vraisemblablement, de ce livre, aucun autre exemplaire que celui que je possède.

  1. Journal officiel du 2 juillet 1879.
      Mayer prétendit n’avoir reçu que vingt-cinq mille francs, qui lui auraient été donnés, sur une somme de deux millions dcstinéo à être distribués à la presse pour soutenir les intérêts égyptiens.
      Un jury d’honneur réuni, affirma que cette allégation, peu flatteuse, d’ailleurs, pour la presse, était fausse. Voici sa déclaration : « Il résulte des faits, que les vingt-cinq mille francs que M. Mayer reconnait avoir reçus ont été versés, non par un syndicat financier et pour frais de publicité dans les affaires égyptiennes, mais pour une cause sur laquelle M. Mayer n’a pu donner aucune explication satisfaisante. »