Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/40

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Notez bien — et c’est sur ce point qu’il faut toujours insister — que cet homme qui jugeait bon que Gambetta jouît d’une irresponsabilité complète, ne fût pas même interrogé, aurait été sans pitié pour les humbles de la Commune, pour ceux qui avaient usurpé une petite fonction de rien du tout, ou qui même s’étaient contentés de tondre le pré du budget de la largeur d’une pièce de trente sous. On collait ces pauvres au mur ou on les envoyait crever à la Nouvelle-Calédonie : cela « n’amenait pas de discussion. »

Il faut lire les quelques lignes qui terminent ce récit dans le livre du baron de Vinols.

« Je partis le soir même pour Le Puy. Le lendemain matin, en déjeunant au café de la Perle à Saint-Étienne, je lus dans l’Éclaireur le compte rendu de la séance de la veille, dans laquelle, disait le journal, Gambetta avait dominé de toute sa hauteur la commission du 4 Septembre. Dans un accès de colère, j’appelle le garçon de café et lui demande de quoi écrire, pour apprendre à l’Éclaireur pourquoi la commission était restée muette devant Gambetta. Je m’arrêtai, pensant que j’allais livrer aux indiscrétions de la presse la faiblesse de notre président. »

M. de Vinols ne livra rien aux indiscrétions de la presse ; il laissa sa protestation dans l’encrier, et se contenta de régler sa consommation et de donner