Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/416

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viable. Saint-Genest a été un brave soldat avant d’être un journaliste, qui a le courage, plus rare qu’on ne croit, de répéter cent fois la même chose pour essayer de la graver dans l’esprit frivole de ses lecteurs. Le baron Platel, Léon Lavedan, Racot, sont des hommes d’une respectabilité parfaite : ils subissent Wolff, parce que ce misérable leur est imposé par les Juifs.

Si un malheureux Chrétien avait fait le quart de ce qu’a fait ce Juif, les Chrétiens n’auraient pas assez d’anathèmes contre lui ; les Juifs, au contraire, soutiennent et défendent leur coreligionnaire.


III


Pour Israël, la littérature de Wolff est un dissolvant précieux.

Il y a des trésors dans cette littérature. Sur un fond resté tudesque et badaud éclatent des fusées d’orgueil juif, naïf dans son cynisme. Quelle vision que Wolff, remplaçant à lui seul l’ancien tribunal des Maréchaux, juges d’honneur en matière délicate ! Les grands Cercles l’ont consulté sur le cas de M. de la Panouze, l’époux infortuné de la Juive Heilbronn, et il pèse longuement son verdict. « Il y a forfaiture ! oui et non. Jeune homme, réhabilitez-vous en allant vendre des diamants au Cap avec votre estimable beau-père ! »

Tout ce qu’un homme de bonne compagnie évite ordinairement de toucher, est prétexte à Wolff pour se répandre longuement. On n’a pas encore cloué le cercueil de Gabrielle Gautier, qu’il raconte à fond ce faux ménage, qu’il nous dit grossièrement ce que personne ne lui demandait, et qu’il nous apprend que cette morte était la maîtresse d’un Juif, moitié courtier marron, moitié auteur dramatique, du nom d’Ernest Blum.