Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/425

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elle a demandé à se mêler au trio de Boum, de Puck et du prince Paul, et, d’une voix un peu chevrotante, elle a entonné :

Il sera vaincu.
Il sera battu :
Son artillerie.
Sa cavalerie,
Son infanterie,
Tout cela sera,
Je le vois déjà
Écrase, brossé.
Brisé, dispersé...
Et dans les chemins,
Et dans les ravins.
Il en laissera,
Il en oubliera.
On le poursuivra,
On le traquera,
Et les ennemis
De notre pays
Gaiement entreront
Et se répandront...
Ils brûleront tout,
Pilleront partout...
Ce sera bien fait !
Du choix qu’elle a fait
Ce sera l’effet !
Et nous, réjouis.
Voyant ce gâchis.
Nous, n’en pouvant plus,
Nous rirons tous trois comme des bossus.


Le point qu’il faut toujours bien voir, c’est l’hypocrisie, le mensonge, la convention, qui sont l’estampille, le stigmate de l’époque. Les Académiciens, en effet, ne sont pas honnêtement et franchement folâtres : ils parlent solennellement ; ils déclarent que le talent ne suffit pas pour entrer à l’Académie, qu’il faut encore faire un bon usage de ce talent.

« Oui, Monsieur, l’Académie est un grand corps. Nous aimons la tenue, nous demandons des œuvres