Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/509

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ces quarante-sept mille institutrices sans emploi, sans espoir d’en avoir ? Où les retrouverons-nous ?

Nous savons déjà qu’il est inutile de chercher à l’atelier ou au magasin. Elles ne sauraient déroger à ce point. Oui, en cherchant bien, nous les retrouverons, ces déclassées réfractaires, parmi leurs congénères les poètes lyriques sans courage, les journalistes sans journaux, les avocats qui ne plaident pas, les officiers défroqués et les curés déserteurs. C’est dans la fumée des brasseries que nous apercevons leur silhouette ironique et moqueuse ; dans le tapage des bocks qu’on choque et des absinthes qu’on bat, nous les entendons déblatérer contre la société ; nous les verrons pérorer, ayant une salle de café pour chaire et des filles alcooliques pour clients, ces produits inutiles des écoles normales supérieures de jeunes filles. Paris en est déjà empoisonné[1].


Partout vous rencontrez le Juif pour diriger et envenimer les débats religieux.

Prenez cet épisode de la seconde expulsion des Bénédictins de Solesmes, qui eut un caractère particulièrement révoltant.

  1. Écho de Paris, du 11 août 1884.
      Ce qu’il y a d’amusant, c’est qu’un journal religieux d’Auvergne, le Dimanche des Familles, ayant constaté à son tour ces navrantes évidences, la Lanterne, qui ne supposait pas qu’un journal républicain eût pu avoir un jour, par hasard, l’idée de dire la vérité, accusa la feuille catholique de calomnie, et la dénonça naturellement aux juges francs-maçons dont elle est sûre. Voilà en quels termes polis elle s’exprimait, sans se douter qu’elle s’adressait directement, non à un conservateur, mais à un républicain éprouvé comme Edmond Lepelletier.
      « L’abominable gredin qui diffame ainsi tout un corps honorable, donne à ses inventions mensongères des conclusions plus odieuses encore.
      « Voilà les polissonneries qu’on ose publier dans une feuilla soi-disant religieuse.
      « Le lâche bandit qui commet ces jolies choses, se cache sous une signature de fantaisie ; mais il y a un libraire éditeur, un imprimeur. Laissera-t-on passer ces infamies sans infliger à ce Basile auvergnat la correction qu’il mérite ? »