Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/517

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pour écrire enfin ce récit définitif que nous ne faisons qu’esquisser aujourd’hui !

Supérieur par le caractère à Renan, Léo Taxil, du moins, a su s’arracher à ces fanges. Il a eu honte d’être l’homme des Juifs, et il a bravé leurs colères en se séparant d’eux. Ce sont les Juifs et les Francs-Maçons, il le reconnaît lui-même, qui l’avaient conduit dans la voie où il était ; ce sont les Juifs qui l’appuyaient, le préservaient de tout risque, lui garantissaient qu’il pouvait tout oser sans danger. C’est le Juif Strauss qui a été le premier éditeur de Léo Taxil ; c’est ce nom que l’on trouve au bas de la première édition d’A bas la calote ! C’est Mayer qui donne en prime le Manuel des confesseurs, qui proteste lorsque les honnêtes gens indignés arrachent des murailles les affiches immondes annonçant les Amours secrètes de Pie IX.


III


Les Juifs ont une grande force pour eux : l’honnêteté de leurs adversaires, qui les empêche d’user de représailles. Supposez, en effet, que j’aie l’idée d’écrire quelque inconvenance sur Mlle de Rothschild ; figurez-vous l’accueil que réserveraient à mon projet les religieux qui veulent bien m’honorer de quelque amitié, mes amis catholiques, le plus humble des fidèles : « Ne faites pas cela ; laissez en dehors des insultes ce qui est pur, ce qui est chaste, ce qui est faible. »

Les Juifs de la Lanterne n’ont pas de ces scrupules ; ils vous racontent tranquillement, avec force détails à l’appui, qu’une religieuse, la Sœur Saint-Charles, a mis au monde un enfant dans le train d’Aix. Ils en sont quittes pour quelques centaines de francs d’amende et de dommages-intérêts. Encore les dommages-intérêts