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Indemnité à Arène, mois de novembre 1883 : mille francs.

Peraldi se défendit faiblement, et pour toute excuse se contenta de dire qu’il était notaire ; ce qui frappa d’étonnement les gens qui ne pouvaient comprendre ce que les panonceaux venaient faire là.

Quant à Arène, il nia violemment. S’il était honnête, il n’avait, pour être disculpé immédiatement, qu’à demander à un tribunal d’honneur de constater si les feuillets portaient la mention en question.

Il s’en garda bien, et le groupe de l’Union républicaine continua à réchauffer ce jeune concussionnaire dans son sein.


VIII


La Franc-Maçonnerie n’est pas satisfaite encore : elle rêve de perfectionner le mécanisme de la persécution. Ainsi que l’a démontré M. Guillot, dans un ouvrage dont la sincérité fait honneur à ce juge d’instruction, le nouveau code d’instruction criminelle enlève tout recours au citoyen victime de l’arbitraire.

Il y a là, encore une fois, un véritable système, une forme de gouvernement qui restera dans l’histoire. Au lieu de s’appuyer sur les gens de violence et de force, comme le fit la Terreur, le régime actuel s’appuie exclusivement sur les gens de ruse, de dol et d’indélicatesse ; il les groupe en une manière de syndicat, il leur ouvre un certain crédit sur la loi, et les tient par la menace de fermer ce crédit ; il concède une sorte d’impunité subordonnée à certaines conditions de dévouement ; il accorde deux ou trois délits à commettre au choix, comme on accorde un bureau de tabac.