Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/183

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les chroniqueurs sont unanimes à nous raconter des assassinats d’enfants chrétiens par les Juifs.

Les hommes d’autrefois n’étaient pas comme les Français dégénérés d’aujourd’hui, des êtres veules et sans ressort, subissant patiemment toutes les infamies, ils entendaient défendre leurs enfants et les protestations étaient énergiques.

La faculté spéciale aux Juifs de pomper toute la richesse d’un pays dès qu’on les laisse à peu près tranquilles s’était développée en outre dans des proportions excessives. De toutes parts des plaintes montaient vers le trône.

Appuyés par le peuple et l’Église, résumant du consentement général toute l’autorité en eux, les Capétiens, ne l’oublions pas, étaient des pères de famille autant que des rois.

Philippe Auguste, à son avènement au trône, dû s’occuper de cette question et il la résolut dans le sens de la pitié pour tous ces malheureux dépouillés qui étaient son peuple.

Il confisqua une partie des biens des Juifs et fit remise aux débiteurs de toutes leurs dettes. Ce qui prouve, quoiqu’on en ait dit, qu’il ne fut guidé, en prenant cette ordonnance, par aucune pensée personnelle, c’est que c’est à peine s’il perçut pour lui le cinquième des sommes reprises.

Napoléon, nous le verrons plus tard, fut obligé d’agir à peu près de même, tout souverain ayant la notion de son droit total et ne se contentant pas de détenir une sorte de gérance dérisoire, devrait, qu’il fût empereur ou roi, se comporter de la même façon aujourd’hui. Il dirait évidemment à tous ces organisateurs de sociétés financières plus ou moins suspectes qui ont ruiné les actionnaires en enri-