Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/184

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chissant les fondateurs : « Vous n’avez pas acquis les milliards que vous possédez par le travail, mais par la ruse, vous n’avez créé aucun capital, vous avez pris celui qui avait été économisé par les autres, restituez quelques milliards sur les trente ou quarante que vous avez indûment acquis. » Nul ne trouverait mauvais que MM. de Rothschild, par exemple, se contentassent de cinq ou six cent mille livres de rentes. On vit avec cela, même à plusieurs.

Saint Louis, ce chevalier sans peur qui réunit en lui ces deux formes de l’idéal : le Saint et le Paladin, semble avoir voulu juger la question de plus haut encore. Désigné par ses ennemis comme juge en sa propre cause et se condamnant lui-même, le saint roi avait comme une inextinguible soif de justice. Héros antique, il eût comme Hercule

……… promené l’éternelle justice
Dans un manteau sanglant taillé dans un lion.

Héros chrétien, il jette sur elle le manteau fleurdelisé dont les couleurs rappellent à la fois l’azur limpide du firmament et la pureté de la fleur sans tache.

Il voulut savoir enfin quel était le principe mauvais qui déterminait les Juifs à se rendre l’objet de la haine de tous. Sur la demande du pape Grégoire IX dont l’attention avait été également attirée sur ce point, il fit examiner le Talmud dans une assemblée solennelle que présida Guillaume d’Auvergne, et à laquelle les rabbins furent invités à assister.

M. Noël Valois, ancien élève de l’école des Chartes et docteur en droit, qui a publié sous ce titre : Guillaume d’Auvergne, un livre remarquable, a consacré un chapitre fort intéressant à cette discussion.