Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/207

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Nous sommes venus à bout de ce projet particulièrement en distribuant des sommes considérables à quelques pauvres gens de leur religion que l’on appelle des lépreux. Mais ces misérables se sont tout à coup tournés contre nous, et se voyant surpris par 1es autres chrétiens, ils nous ont accusés et ont dévoilé tout le fait. Néanmoins, il reste ce point glorieux pour nous, c’est que ces chrétiens avaient empoisonné leurs frères, marque certaine de leurs discordes et de leurs dissolutions.

Cette lettre contient encore un passage significatif.

Vous pourrez bientôt, avec l’aide de Dieu, passer la mer, vous rendre à Grenade, et étendre sur le reste des chrétiens votre magnifique épée avec une main puissante et un bras invincible. Et ensuite vous serez assis sur le trône à Paris, et dans le même temps, redevenus libres, nous posséderons la terre de nos pères que Dieu nous a promise et nous vivrons dans la concorde sous une seule loi et un seul Dieu. Il n’y aura plus jamais à partir de ce temps, ni angoisse, ni chagrins, car Salomon a dit : « Celui qui marche uni avec un seul Dieu, celui-là n’a qu’une volonté avec lui. » David ajoute : « Oh ! qu’il est bon, qu’il est doux d’habiter ensemble comme des frères ! » Notre saint prophète Osée a ainsi parlé par avance des chrétiens : « Leur cœur est divisé et à cause de cela ils périront. »

La haine du crucifix qui est le sentiment dominant du Juif est là tout entière, la politique sémitique est là également très clairement exposée. Se servir d’un prince étranger, que ce soit un Napoléon 1er contre l’Allemagne ou un Guillaume contre la France, comme d’un point d’appui, faire battre les chrétiens entre eux et amener par ces divisions le triomphe d’une race dont tous les enfants se tiennent étroitement par la main, — telle a été la doctrine constante des Juifs et c’est à elle qu’ils ont dû tous leurs succès.

L’Europe évidemment a traversé à la fin du XIIIe siècle et au commencement du XIVe siècle une période de crise ana-