Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/252

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chez les pères, s’est réveillée chez les enfants qui, travestis en libres penseurs, se sont mis à insulter les prêtres, à briser les portes des sanctuaires, à jeter bas les croix.


A Bordeaux, comme ailleurs, le développement du mal judaïque suivit son cours psychologique, l’évolution qu’il a partout, sous tous les climats, à toutes les époques, sans aucune exception.

Le 22 mai 1718, M. de Courson, intendant de Bordeaux, constatait la présence de 500 personnes appartenant à la religion israélite. Le rapport remis le 8 décembre 1733 à M. de Boucher, successeur de M. de Courson, mentionnait la présence de 4,000 à 5,000 Juifs. Dès qu’ils s’étaient sentis un peu libres ils avaient trouvé le moyen d’ouvrir sept synagogues.

Avec leur aplomb ordinaire, ils allaient toujours de l’avant. Pour rehausser l’éclat de leurs enterrements, ils se faisaient escorter par les chevaliers du Guet et les sergents.

Nous avons vu les mêmes faits se reproduire dans un ordre identique. Sous prétexte qu’un officier de service s’était conformé au texte strict du règlement et avait refusé de suivre l’enterrement civil du Juif Félicien David, la Franc-maçonnerie juive poussa des hauts cris et s’écria : « La libre-pensée, cette chose sublime, qu’en faites-vous ? » C’est la première étape. Lorsqu’il s’agit de conduire Gam-

    années, « on a été surpris, raconte M. Théodore Reinach, de voir des familles arriver de fort loin de l’intérieur du pays, tour prendre part à la fête du Grand Pardon, c’étaient des Marranes qui avaient conservé intactes, pendant trois cents ans, la foi et les traditions de leurs pères. »
        Le mot Marrane vient du mot héhreu Marran-âtha, « anathème sur toi ! » que le Juif prononçait à demi voix pour maudire le prêtre catholique, lorsqu’on le forçait d’assister aux offices.