Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/292

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Mais au bout de six mois tous les Juifs sortiront aussi de tout le royaume de Bohême ;

Enfin cette évacuation de tout le pays aura lieu avant le dernier jour du mois de juin 1745. {{interligne} Ce qui montre combien les Juifs étaient déjà puissants partout avec quelle force s’exerçait cette autorité qui, depuis la fondation de l’Alliance israélite universelle, se manifeste avec plus de franchise et d’insolence, c’est la vivacité avec laquelle certains États d’Europe intervinrent en même temps. Les États généraux chargèrent l’ambassadeur de Hollande, le baron Van Barmenie, de s’interposer, Le plénipotentiaire anglais, le chevalier Thomas Robinson, rédigea une note également.

Tout ce qu’ils purent obtenir ce fut de faire reculer jusqu’à la fin de mars l’époque de bannissement, à cette date, 28,000 Israélites durent quitter Prague.

Grâce à de nouvelles recommandations de la Pologne, du Danemark et de la Suède, les Israélites obtinrent l’autorisation de séjourner en Bohème.

L’édit du 26 mai 1745 portait : « Sa Majesté, par un effet de sa clémence naturelle et en considération de la puissante intercession du roi de la Grande-Bretagne et des États généraux des Provinces unies, permet à la nation juive de demeurer jusqu’à nouvel ordre dans le royaume de Bohème et d’y vaquer comme ci-devant aux affaires de commerce et aux autres qui sont propres à cette nation. »

Les Israélites des Pays Bas firent frapper une médaille à cette occasion. Les vexations, les impôts onéreux, les humiliations ne se multiplièrent pas moins sur les Juifs d’Autriche.

Les Juifs agissant par la Franc-maçonnerie se vengèrent