Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/306

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Les Juifs, dit-il, ont traversé 17 siècles sans se mêler aux autres nations, ils n’ont jamais fait que le commerce de l’argent, ils ont été les fléaux des provinces agricoles. Aucun d’eux n’a ennobli encore ses mains en dirigeant le soc et la charrue. En Pologne, ils possèdent une grande province, eh bien ! Les sueurs des esclaves chrétiens arrosent les sillons où germe l’opulence des juifs ! Qui, pendant que leurs champs sont ainsi cultivés, pèsent des ducats et calculent ce qu’ils peuvent ôter des monnaies sans s’exposer aux peines portées par la loi.

Ils possèdent en Alsace 12 millions d’hypothèques sur les terres, dans un mois ils seront propriétaires de la moitié de cette province, dans dix ans ils l’auront entièrement conquise et elle ne sera plus qu’une colonie juive.

Un représentant de l’Alsace, peu suspect d’idées rétrogrades, mais qui connaissait les Juifs puisqu’il les avait vus à l’œuvre, Rewbel, confirma l’exactitude de ces faits.

Camille Desmoulins, qui parlait des questions sans les connaître, ne manqua pas, comme tous les républicains d’aujourd’hui, de prendre parti pour l’étranger contre ses compatriotes. Rewbel répondit à ce partisan des Sémites, qu’on appelait alors des Africains, quelques lignes qui méritent d’être citées. Après avoir engagé le panégyriste des Juifs à aller faire un petit tour en Alsace, Rewbel ajoutait : « Votre humanité, au bout de quelques heures de séjour, vous portera à employer tous vos talents en faveur de la classe nombreuse, laborieuse et brave de mes infortunés compatriotes opprimés et pressurés de la manière la plus atroce par la bande avide de ces Africains entassés dans mon pays. »

Robespierre, fort avant dans la Maçonnerie, dont son père, Vénérable de la loge d’Arras, avait été un des zélés propagateurs en France — ce qui explique la popularité du fils — se déclara pour les Juifs.