Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/365

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sortaient pauvres des affaires, en gardant souvent, pour tout patrimoine, un nom autour duquel ne s’élevait aucun soupçon.

Quelques mesquines rancunes, le désir ardent de jouer un rôle étouffèrent chez les banquiers tout patriotisme, ils commanditèrent l’opposition, ils renversèrent une royauté dont l’histoire sans doute peut juger sévèrement les faiblesses, mais qui était l’honneur même si on la compare aux gouvernements qui suivirent, qui assurait à notre nation le premier rang en Europe, qui personnifiait par tant de beaux côtés la grande et noble France des ancêtres, cette France dont le vieux roi avait mis les couleurs sur Alger conquise avant de partir pour l’exil.


Une affinité existe entre les d’Orléans et les Juifs. Tous deux adorent l’argent et ce culte commun les rapproche. Les Bourbons, vrais Aryens, ne se doutent point de ce que c’est que la valeur de l’argent, ils en empruntent quand ils n’en ont pas, quand ils en ont ils le donnent de préférence à leurs ennemis, ce en quoi ils diffèrent des Bonaparte, également généreux, mais qui aiment mieux donner à leurs amis, les d’Orléans savent ce que c’est que d’avoir, ils disent comme le poète : oportet habere.

Ces similitudes de tempérament expliquent le rôle prépondérant que joua la maison Rothschild sous la Monarchie de Juillet. En réalité Rothschild fut le premier ministre du règne et garda immuablement cette place sous des présidents de conseil changeants.

Avec le gouvernement de Louis-Philippe le règne du Juif commence. Sous la Restauration on pouvait à peu près connaître le nombre des Juifs. Les frais du culte étant à leur charge, tous étaient inscrits sur le rôle du Consis-