Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/366

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

toire. En 1830, Rothschild fit abroger cette mesure et rendit tout recensement impossible, la religion de Moïse fut désormais salariée par l’État.

Comme le dit Toussenel : « il n’y avait plus de royauté en France et les Juifs la tenaient asservie. »

De ce règne des Juifs pendant dix-huit ans, un chef d’œuvre impérissable est sorti : Les Juifs rois de l’époque.

Pamphlet, étude philosophique et sociale, œuvre de poète, de penseur, de prophète, l’admirable livre de Toussenel est tout cela à la fois et ma seule ambition, je l’avoue, après de longues années de labeur littéraire, serait que mon livre pût prendre place près du sien dans la bibliothèque de ceux qui voudront se rendre compte des causes qui ont précipité dans la ruine et dans la honte notre glorieux et cher pays.

« C’est un raffiné et un délicat par-dessus tout, » m’écrivait un jour M. de Cherville, qui a des points de contact avec l’auteur de l’Esprit des bêtes, qui possède comme lui le sentiment de la nature silvaine, et mon correspondant s’étonnait, avec une naïveté qui m’étonne à mon tour, qu’un si merveilleux écrivain n’ait pas été de l’Académie, comme si un homme pouvait arriver à quelque chose quand il a toute une nation à ses trousses.

Toussenel était plus que cela, c’était un esprit que la contemplation de la Nature avait rendu profondément religieux et qui, s’il ne se fût pas perdu dans les utopies du Phalanstère, fût allé droit au Christ.

Il avait ce qu’ont eu les saints : l’amour et la haine, l’amour des pauvres, des souffrants, des humbles, la haine des coquins, des exploiteurs, des trafiquants de chair humaine.

En ce livre éloquent repasse tout le régime philippiste,