Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/399

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
375
le juif dans l’histoire de france

d’un petit théâtre, il inspire des publications pornographiques sur les cocodettes du second Empire, il parade à l’Opéra où les plus grands seigneurs admettent ce prêtre indigne dans leur loge ; l’après-midi, vous le rencontrez à cheval au bois de Boulogne, où il fait le salut militaire à Gallifet qui, d’un geste de la main, lui renvoie une bénédiction épiscopale. Enfin, légèrement démonétisé, il finit par aller se marier à Bruxelles[1].

En choisissant un pareil intrigant pour confesseur, la pauvre femme qui a payé si cruellement tant d’imprévoyance obéit au sentiment général, qui éloigne de plus en plus ceux qui ont une action sur les affaires du pays de tout ce qui est Français, de tout ce qui sort du sol.

Vous connaissez le mot de d’Aurevilly. Quelqu’un disait devant lui : Oh ! moi, si je me confessais, je ne voudrais me confesser qu’à Lacordaire. — Monsieur a la prétention d’avoir des remords distingués ? s’écrie l’illustre écrivain catholique.

L’infortunée souveraine avait, elle aussi, des remords distingués.

En d’autres milieux, on avait l’amour des théories vagues, des paradoxes sentimentaux, des spéculations nuageuses.

Quelques mois avant la guerre, Michelet entonnait dans

  1. Le frère de ce Bauer remplit à Madrid le rôle que remplissait en Belgique le Lambert qui a épousé une Rothschild ; il est l’agent général de la Juiverie en Espagne. Le vicomte Bresson, premier secrétaire de l’ambassade de France et maintenant chargé d’affaire à Belgrade, venait avec sa femme jouer la comédie de société chez lui, tantôt du Feuillet, tantôt du Gozlan. Vous devinez le mépris qu’inspirait aux Espagnols, si fiers et si dignes l’avilissement devant un Juif de cette France d’où sont sortis les Bourbons d’Espagne.