Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/443

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la réalité, écarte les préjugés de l’éducation et les conventions de cénacle, constitue comme une admirable école d’observation pour des hommes qui sont organisés pour comprendre et pour penser.

Quoi qu’il en soit, les monarchistes de l’Assemblée de Versailles ne profitèrent de leur situation que pour assumer l’odieux d’une répression impitoyable que désiraient vivement, dans leur cœur, les futurs séides de Gambetta.

Ils frappèrent, à bras raccourcis, sur les petits et sur les humbles. L’usurpation des fonctions surtout, je l’ai dit, trouvait implacables ces naïfs qui n’avaient pas eu le courage de faire passer en jugement les hommes du 4 Septembre.

Les membres de la commission des grâces, Tailhand, Corne et autres Batbie, envoyèrent à la Nouvelle-Calédonie, comme coupable d’usurpation de fonctions, un vieillard qui, je crois, avait accepté sous la Commune d’être quelque chose comme sous-inspecteur des lampes dans un ministère.

Un jour qu’ils ergotaient sur ce cas, Gambetta passa, entendit quelques lambeaux de conversation et frappant vigoureusement, selon son habitude, sur l’abdomen d’un des membres de la commission :

— Bravo ! Messieurs, cria-t-il, avec un gros rire, s’il a usurpé, qu’il soit puni ! Soyons sans pitié pour ceux qui usurpent les fonctions publiques !

Puis il s’éloigna en les regardant d’un air de mépris.


Les années 1872 et 1873 virent donc le triomphe complet d’Israël. Il y eut, d’un bout à l’autre de l’Europe, un hosannah juif qu’accompagnait le bruit des millions. Les Juifs refirent, mais en des proportions prodigieuses, ce que Rothschild avait fait en petit au moment de la liquidation