Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/77

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Dans ces conditions l’incroyable succès du Juif, quelque invraisemblable qu’il paraisse, la façon inouïe dont il pullule peuvent s’expliquer aisément.

La force du Juif c’est la solidarité. Tous les juifs sont solidaires les uns des autres comme le proclame l’Alliance israélite qui a pris pour emblème deux mains qui se rejoignent et s’entrelacent sous une auréole.

Ce principe est observé d’une extrémité à l’autre de l’univers avec une exactitude véritablement touchante.

On devine quel avantage, au point de vue humain, ce principe de la solidarité donne au Juif sur le chrétien qui, admirable de charité, est étranger à tout sentiment de solidarité.

Nul plus que moi, on peut le croire, n’admire cette fleur sublime que le christianisme a fait éclore dans l’âme humaine, cette charité infatigable, inépuisable, ardente qui donne toujours, qui donne sans cesse, qui donne non point l’argent seulement, mais le cœur lui-même, le temps, l’intelligence.

Ce que je voudrais indiquer dans cette œuvre qui est un travail de rigoureuse analyse, c’est la différence qui existe entre la solidarité du Juif et la charité du chrétien.

Les chrétiens ouvrent leurs bras tout grands à toutes les infortunes, ils répondent à tous les appels, mais ils ne se tiennent pas entre eux. Habitués, ce qui est assez naturel, à se considérer comme chez eux dans un pays qui leur appartient, ils n’ont point l’idée de se former en rangs serrés pour résister au Juif.

Le Juif en a donc assez facilement raison en les frappant isolément. Aujourd’hui, c’est un marchand dont un Juif désire le fonds et que tout le commerce israélite s’entend