Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/88

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de 250, 000 francs chacun. Au moment où Deutz s’approchait, M. Didier lui fit signe de la main de s’arrêter, puis, prenant des pincettes, il s’en servit pour tendre les deux paquets l’un après l’autre à Deutz, après quoi il lui indiqua la porte. Pas un mot ne fut prononcé pendant cette scène que je vous raconte telle qu’elle m’a été racontée par mon ami, le plus honnête homme de la terre. Voici, Monsieur, tous les renseignements que je puis vous donner à ce sujet. j’ignore aussi la date de la mort de Deutz.

Veuilles agréer, Monsieur, l’assurance de mes sentiments les plus distingués.

A. Dumas.


Selon une opinion assez accréditée les pièces fort intéressantes qui composaient le dossier de Deutz aux Archives nationales auraient disparu.

En tout cas la communication de ces pièces a été formellement refusée par le Franc-maçon Ferry à M. Nauroy, comme en témoigne une lettre publiée par celui-ci dans le Figaro du 19 mars 1883[1]. Le prétexte allégué par Ferry, dans une lettre signée de lui, était des raisons de haute convenance. N’est-ce pas joli cette parole sous la plume d’un des membres de ce gouvernement du 4 Septembre, qui a vidé les tiroirs des Tuileries avec un sans gêne de laquais, et livré à la curiosité de tous des papiers d’une nature tout intime ? Pour des documents qui datent de cinquante ans, et qui par conséquent appartiennent déjà à l’histoire, la question, parait-il, est toute différente. Il est vrai qu’il s’agit de Deutz, le coreligionnaire de Rothschild.

Un peu suffoqué par une telle réponse venant de Ferry,

  1. Voir aussi le Curieux du 1er décembre 1908.