Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/97

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Tout cela n’a guère qu’un intérêt rétrospectif. Cornu n’aurait plus besoin maintenant de faire la grande soulasse, il serait comme ministre aux travaux publics au lieu d’être aux travaux forcés et puiserait à même dans l’aerarium. Nathan apprendrait à la France comment on joue du monseigneur, il serait officier de la Légion d’honneur comme Clément, et deviendrait ainsi le collègue de vieux soldats très honorés d’un tel voisinage. Cerf aurait repris son nom allemand, il aurait une chasse magnifique aux environs de Paris et, comme quelqu’un que vous connaissez, il recevrait l’élite du Jockey. Venus au monde trente ans avant, Hendlé, Cohn, Schnerb, Isaie Levaillant auraient été casseurs de porte dans une des bandes hébraïco-germaines dont parle Maxime Du Camp, ils sont préfets aujourd’hui. Vous me direz peut-être que cela ne les change pas beaucoup d’occupation…..

    guère quand il s’agit d’attaquer les puissants, a écrit cependant « dans les mouvements révolutionnaires français, L’élément juif a un rôle capital. » Du Camp a laissé ce point dans l’ombre. Peut-être existe-t-il des documents sur ce point dans toutes les notes relatives à son livre qu’il a déposées en lieu sûr — en quoi il a eu raison — et qui ne doivent être mises à la disposition du public qu’après sa mort.
    En racontant qu’un ordre d’arrestation avait été lancé contre lui par la Commune, l’auteur de Paris ne paraît pas s’être bien rendu compte des raisons de cette mesure. À cette époque l’ancien garibaldien n’avait pas encore la réputation de réactionnaire qu’il a due à la publication de son ouvrage sur la Commune. Évidemment l’ordre venait d’un Dacosta ou d’un Mayer quelconque qui voulait punir l’outrage fait aux juifs. L’apparition, dans la Revue des deux mondes, de ces quelques pages qui tendaient à dépouiller les Juifs de l’auréole de sainteté qui leur va si bien avait indigné Israël. Nous trouvons trace de ces Colères dans le Bulletin de l’Alliance où nous voyons qu’un orateur, pour calmer l’agitation, déclare « qu’on prendra les mesures nécessaires. »