Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/98

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Après avoir écrit cela, Du Camp a eu de la chance d’entrer à l’Académie. Quiconque a attaqué les Juifs, Toussenel, le savant poète, Capefigue, l’auteur de cinquante volumes excellents, Goncourt même qui commence à peine à sortir de l’ombre, a été tenu en dehors du succès, sur un mot d’ordre la presse juive a fait le silence autour de lui. Dans le cas où la chose est possible, où l’écrivain ennemi n’a pas déjà une notoriété qui le protège, on lui tend simplement un piège dans un quartier où un commissaire juif est de service et le tour est joué.


L’affaire, qui permet d’étudier le plus facilement le Juif, est l’assassinat de l’horloger Peschard à Caen, qui est intéressante comme un roman. Là, tous les accusés sont Juifs allemands. Minder dit Graft, Gugenheim dit Mayer, Louise Mayer ont tous une physionomie caractéristique. Salomon Ulmo, le fourgat, honnête négociant en apparence, en réalité affilié à une bande d’assassins, est particulièrement plein de relief.

Le mot du procès, le mot, de la politique juive dans tous les pays et dans tous les rangs de la société, est dit presque naïvement par Mme Ulmo qui répond textuellement au président. « Dans notre religion, toutes les fois que nous pouvons refaire un catholique, c’est pain bénit. »

Rien de plus régulier, que ces intérieurs de bandits, l’assassinat n’est qu’une spéculation comme une autre et n’exclut pas les vertus domestiques. La famille des Ulmo était admirablement posée à Chaumont, ville qui contient du reste pas mal de Juifs. Le fils, disent les témoins, était fort appliqué aux affaires, il ne fréquentait pas les jeunes gens de son âge et n’allait jamais au café, il avait la soumission la plus aveugle pour son