Page:Du Bois de la Villerabel - La Légende merveilleuse de monseigneur saint Yves.djvu/26

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Noftre Yues fe porta de grande affection vers la fcience, tout comme auoit faid pour la piété & oraifon, tellement que bien toft paiïa maiftre es grammaires & bonnes-lettres ; fouuentes fois fuit mefme mondid Kerhoz obligé mener fon aduizé eieholierprés du vieil Redeur, en fon bénéfice de Pleubihan, pour y quérir reconfort & lumières nouelles, aïant comme épuiczé fon propre fondz. Or, nous did la Traditive, au fin matin defcampoient nos deux Clercs, le baf- ton & rudiment en la main, pour aller de Kermartin audid Pleubihan, paiîant en barque la ripuiére de Iauldy. Chemin faiïant, glofoient iur ledid rudiment, n’interrompant que pour bailler bonnes paroles ou aulmofnes aux laboureux & mendians, car auoient l’ung & l’aultre amor de charité & poureté en leur cueur, à l’encontre des eftourneaulx & adlaifiz efcholiers qui muffent en fe pourmenant. Et arrivez en la chambre du Bonhomme, toft après auoir feruy la Sainde Meffe, faifoient à deux genouilz inuocation au diuin Paraclet