Page:Du Bois de la Villerabel - La Légende merveilleuse de monseigneur saint Yves.djvu/61

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iours que n offre Aduocat alloitfouftenir procès en icelle.

Certaine Damoyfelle, madrée & cocquette effron- tée, tantoft fe recognoiffoit venue en mariage à cer- tain Caualier, honnefte homme du refte, puis toit après fe defdifoit & piantoit là le garçon, difant one- ques n’auoir eu commerce auecq luy. Preudemment & longuement interrogée & femoncée par moniieur l’Official, tant cauteleufement & habilement refpon- doit, que le dict Magiftrat de vray ne fçauoit auquel entendre : quand s’efleua maiftre Yucs, qui regardant fixement la Donzellc, lui enioignift, de par Dieu, dire vérité. Alors fe troubla merueilleufement la Menteufe, qui defclara tout net que bien & deubment eftoit ma- riée au dict Caualier ; que iamais n’auroit aultre que luy, & fift mcâ culpâ ! Ce que votant, M. l’Official quitta fon fiége & y fift bouter le Sainct pour prononcer iugement, à grand efbahiffement de l’affemblée fur telle puiffance de vertu [1].

  1. Bouchart et d’Argentré, d’après la vieille chronique, LeMirouerhi/lorial.