Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/150

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ce qui avait appartenu à son aïeul Humbert-Claude, et y ajouta les terres de Gesincourt, Aboncourt et Nervezain.

Cet exposé se trouve, il est vrai, en contradiction manifeste avec celui de la notice généalogique qui sert de préliminaire au mémoire publié par MM. de La Fontaine, le 30 juin 1738, à l'occasion du procès qui s'agitait entre tous les seigneurs de la terre. En effet ils n'y parlent en aucune façon du second mariage d'Humbert-Claude, ni du procureur Orillard ; ils passent complètement sous silence tout ce qui a rapport à la mise en décret et à la vente des propriétés d’Humbert-Claude, et les diverses phases qui en résultèrent relativement à la transmission de ses biens dans sa descendance ; ils transforment en prénom le nom du sieur Orillard, qu'ils donnent pour fils à Humbert-Claude sous l'appellation de François-Orillard de Faulquier ; enfin ils font celui-ci père de deux enfants, Humbert-Claude et Dorothée, morts, disent-ils, sans postérité, et les biens reviennent ainsi tout naturellement à Marguerite, ou à sa fille Claire-Françoise de Villers, dont il sera parlé ci-après.

Or il est impossible de trouver nulle part ailleurs que dans le mémoire de MM. de La Fontaine la moindre trace de l'existence soit d'un François-Orillard de Faulquier, soit de ses enfants Humbert-Claude et Dorothée. MM. de La Fontaine auront arrangé de la sorte cette phase de la généalogie de leur famille maternelle, parce qu'ils étaient probablement peu désireux de mettre le public dans la confidence de l'intrusion du procureur Orillard dans cette généalogie. On ne saurait y voir aucun autre motif que celui de cette louable pudeur de la part de gens qui avaient entre les mains toutes les