Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

postérieur au mariage d'Oudette ; à dater de cette époque, en effet, Betoncourt ne fit plus jamais partie de la terre de Chauvirey, et Chauvirey-le-Vieil n'y fut réuni plus tard que par la vente de Colart Du Chastelet à Claude d'Haraucourt. C'est à tort que quelques-uns ont prétendu que cette acquisition aurait été faite par Claude de Faulquier sur Colart Du Chastelet ou sur ses héritiers ; c'est Colart lui-même qui a vendu, et il était mort avant que les Faulquier fussent établis à Chauvirey.

Le mot Chauvirey est d'origine celtique : il se compose des syllabes chau, pour chol ou chod, qui signifient élévation, montagne, vir, qui signifie ville, habitation, et ei ou ey, qui signifient eau, rivière[1], et la position des deux villages qui portent le nom de Chauvirey est en rapport avec la signification des mots celtiques dont il est dérivé ; en effet tous deux sont situés sur des élévations, et ils sont séparés par une petite rivière appelée l’Ougeotte.

La terre de Chauvirey était de fief, et non d'arrière fief ; ses seigneurs relevèrent dès le principe des comtes de Bourgogne, qui, souverains eux-mêmes, ne relevaient de personne, et depuis ils relevèrent directement, du roi comme comte de Bourgogne au même titre que toutes les plus grandes maisons de Franche-Comté, telles que Vergy, Bauffremont, Choiseul, Achey, Ray, Oiselet, Rougemont, Vienne, Vaudrey, Andelot, etc. etc. [2] Dans un dénombrement donné en 1294 des fiefs relevant directement des comtes de Bourgogne, on

  1. Voir le Dictionnaire celtique de Ballet
  2. Gollut, p. 444