Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/9

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trouve : « Li sires de Chauvirey, Chauvirey et la terre toute[1]. »

Cette terre n'eut jamais d'autres possesseurs que la maison de Chauvirey, tandis que presque toutes celles du voisinage, soit en Franche-Comté, soit même en Champagne et en Lorraine, ont, à une époque ou à une autre, appartenu aux Vergy, même celles qui, avant ou après, furent possédées par les plus grandes familles. Cette maison de Vergy posséda, notamment autour de Chauvirey, Morey[2], Preigney, Charmes-Saint-Valbert, Cintrey, Lavigney, Molay[3], la Rochelle, Bourguignon, Saint-Julien, Suaucourt, etc. etc. Ces différents villages ainsi qu'environ soixante autres dépendaient de la terre de Fouvent ; les principales terres des Vergy en Franche-Comté furent d'abord Autrey, puis Fouvent, et ensuite Champlitte, et ils firent successivement leur résidence dans les châteaux forts de ces diverses terres. Si l'on était curieux de quelques détails à cet égard, et que l'on ne voulût pas recourir à l'histoire de la maison de Vergy, on pourrait consulter l’Essai historique sur l’arrondissement de Gray par J.-B. Dornier[4] ; on y trouve

  1. Mémoires sur la Ville de Poligny, t. I, p. 385
  2. Ainsi désigné dans les anciens titres : « Les chatel, forteresse et ville de Morey. »
  3. Anciennement désigné : « Molay-la-Ville et Molay-Laistre. » Duvernoy (dans son Nobiliaire du comté de Bourgogne, manuscrit acquis de ses héritiers par la Bibliothèque de Besançon) prétend prouver, contrairement à l'opinion généralement établie, que Jacques de Molay, dernier grand-maître des Templiers, n'était point originaire de Molay (Jura), mais bien de Molay (Haute-Saône), et fils d'un simple vassal du sire de la Rochelle. Duvernoy avait donc oublié, relativement à cette dernière assertion, qu'il fallait être gentilhomme pour entrer dans l'ordre du Temple, et surtout pour y parvenir aux dignités.
  4. Tome III, pp. 70 et 02