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révolution. Il consulta sur cela son ministre Y pou et le pria de lui dire ce qu’il en pensait.

Ce ministre lui répondit, que c’est la vertu qui règle les présages, et qui les rend bons ou mauvais. — Gouvernez vos sujets avec équité, poursuivit-il, et rien ne sera capable de troubler votre repos.


Cycle XIII. Année avant J. C. 1617.

L’empereur profita de cette leçon : son zèle et son application à rendre la justice à ses peuples, fut si grande qu’il donnait tous les jours audience dès le grand matin, et ne la finissait, qu’après avoir écouté tous ceux qui se présentaient.

Cet amour de la justice le fit adorer des peuples, et ils l’égalaient aux plus grands empereurs qui l’avaient précédé. Tous les princes tributaires ne manquèrent jamais aux assemblées qu’il convoqua, et ses ordonnances furent toujours exactement observées.

Parmi les lois qu’il établit, ou qu’il fit revivre, il y en eut une, par laquelle il ordonna que dans chaque ville, on fournirait à la subsistance d’un certain nombre de vieillards, et que cette dépense se tirerait du trésor public : c’est un usage qui se pratique encore maintenant.

Enfin après soixante-quinze ans d’un règne tranquille, il mourut la cinquante-cinquième année du cycle dans la province de Ho nan où il avait transporté sa cour. Tchong ting son fils fut son successeur.


TCHONG TING. Huitième empereur.
A régné treize ans.


Les fréquentes inondations du Hoang ho, ou fleuve Jaune, obligèrent cet empereur d’abandonner la ville, où il tenait sa cour dans la province de Chen si, et de l’établir d’abord dans la province de Ho nan, ensuite dans la province de Pe tche li.

Son règne fut troublé par des peuples de la partie méridionale du fleuve Yang tse kiang, qui faisaient des irruptions dans ces provinces, et y exerçaient toutes sortes de brigandages. Il y envoya promptement des troupes, qui taillèrent en pièces ces brigands, et ôtèrent à leurs compatriotes l’envie de faire dans la suite de semblables incursions.


Cycle XIV. Année avant J. C. 1557.

Cette expédition rétablit la tranquillité dans l’empire, mais l’empereur ne jouit pas longtemps des fruits de sa victoire. La mort l’enleva la huitième année de ce cycle, et ce fut son frère Vai gin qui monta sur le trône.