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affaire importante. Il se rendit au palais, il fut poignardé par un soldat, qu’on avait chargé de l’exécution.

Keou voyant que la conjuration était découverte, prit la fuite, et se retira chez le roi d’Yen : sa suite, et la mort du chef des conjurés, affermirent l’empereur sur son trône.

Mais les princes qui avaient secoué le joug, se maintenaient toujours dans l’indépendance : il arriva même que le roi de Tsi, en se gouvernant par les sages conseils de son colao, ou premier ministre, nommé Quent tchu, prit si fort l’ascendant sur les autres princes tributaires, qu’ils semblaient dépendre de son autorité, et qu’ils n’osaient rien entreprendre, sans avoir connu auparavant ses intentions.

L’empereur étant mort l’année trente-sixième du cycle, ce même colao eut tant de pouvoir, qu’il réunit presque tous les suffrages en faveur d’un des parents du roi son maître, nommé Li vang, qui descendait d’un cadet de la famille impériale Tcheou, et le fit élire empereur.


LI VANG. Seizième empereur.
A régné cinq ans.


La couronne appartenait naturellement à l’un des neveux du défunt empereur : mais ils en furent exclus par le choix qu’on fit de Li vang, qui fut appuyé de tout le pouvoir de son parent le roi de Tsi.

Ce prince tributaire augmenta de plus en plus sa puissance au préjudice de l’autorité impériale. Il en vint même jusqu’à prendre le titre de pa, c’est-à-dire, de chef des autres princes, et la plupart le reconnurent en cette qualité.

Ce titre, que d’autres se donnèrent pareillement à son exemple, ne subsista que durant cent ans, après quoi il fut entièrement aboli. Li vang mourut la quarante-unième année du cycle. Son fils Hoei vang lui succéda.


HOEI VANG. Dix-septième empereur.
A régné vingt-cinq ans.


Les six premières années de ce règne furent assez tranquilles : cette paix, dont jouissait l’empereur, fut troublée ensuite par la guerre que lui firent les Tartares, qui sont au nord de la province de Chan si. L’empereur leur opposa une armée, dont il donna le commandement au roi de Tsi.