Page:Du halde description de la chine volume 2.djvu/344

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Gin ti hao, bonté de l’homme. On voit que ce mot hHao, qui était adjectif, parce qu’il précédait le mot Gin, devient substantif, lorsqu’il est précédé du même mot Gin.

On ajoute souvent aux substantifs la particule Tsëe, et elle est propre de plusieurs substantifs : par exemple, Fang tsëe, maison ; Co tsëe, fruit. Il est néanmoins à observer qu’elle ne s’ajoute qu’aux substantifs, qui ne peuvent jamais être adjectifs.


Des cas et des nombres.

Les cas et les nombres ne se reconnaissent que par la composition : le nombre pluriel se fait par la particule men, qui est commune à tous les noms. En voici des exemples : Gin, homme : Gin men, les hommes ; Ta, lui : Ta men, eux.

Mais quand le nom est précédé de quelque mot qui signifie multitude, alors on s’abstient de mettre la particule Men après le nom.

La particule Ti fait souvent le génitif, tant singulier que pluriel, quand elle est après les noms : exemple, Gin ti hao, bonté de l’homme ; Gin men ti hao, bonté des hommes. Du reste il n’y a aucun cas dans la langue chinoise.

Il arrive aussi que la particule ti mise après des pronoms, en fait des dérivés : exemple, ngo ti keou, mon chien ; ta ti keou, son chien.


Des comparatifs.

Les comparatifs se forment aussi par des particules qu’on ajoute : par exemple on se sert de cette particule keng qui se met toujours avant les noms, et qui signifie beaucoup ; keng hao, meilleur. Souvent on y emploie la particule to, qui signifie aussi beaucoup. Mais elle se met ordinairement après le nom : hao to, meilleur ; yuen to, plus éloigné.


Des superlatifs.

La particule qui marque le superlatif, peut se mettre, ou avant, ou après les noms. Ainsi l’on dira fort bien tsiue hao, ou hao tsiue, très bon ; tsiue siao, ou siao tsiue, très petit.

La particule te kin, marqué aussi le superlatif : hao te kin, très bon ; ta te kin, très grand ; siao te kin, très petit.


Des pronoms


On ne connaît guère de pronoms parmi les Chinois que ces trois-ci : ngo, moi ; ni, toi ; ta, lui, qui sont personnels. Ils deviennent pluriels, on y ajoute la particule men.

Ils deviennent possessifs en ajoutant la particule ti : ngo ti, mien ; ni ti, tien ; ta ti, sien. Ajoutez la particule men, et ces mêmes mots signifieront notre, votre, etc. : ngo men ti, notre ; ni men ti, votre.

Les pronoms possessifs, de même que ceux de nation et de famille, ne se distinguent des dérivés, qu’en ce qu’après le pronom on met le nom de la patrie, du royaume, de la ville, etc. ngo ti koue, mon royaume ; ngo ti fou, ma ville.