Page:Du halde description de la chine volume 2.djvu/526

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moyens de soulager les peuples, et de fournir à leurs besoins ; tantôt sur l’art et la difficulté de régner, sur la guerre, sur l’avancement des lettres, sur les qualités propres d’un ministre, ou bien contre les sectes qui corrompaient l’ancienne doctrine, et surtout contre la secte de l’idole Foë ; sur la fausseté des augures, et contre ceux qui les faisaient valoir, etc. A la fin de presque toutes ces pièces, on y lit de courtes réflexions qu’a fait le feu empereur Cang hi, et qu’il a écrites du pinceau rouge, c’est-à-dire, de sa propre main.

J’y joindrai des extraits d’une compilation faite sous la dynastie des Ming, qui a précédé immédiatement la dynastie régnante où l’on traître des devoirs des souverains, des ministres d’État, des généraux d’armée, et du choix qu’on en doit faire, de la politique, des princes héritiers, des remontrances faites aux empereurs par leurs ministres, du bon gouvernement, des filles des empereurs, de ceux qui abusent de la faveur du prince, avec différents discours des ministres les plus distingués, sur divers sujets concernant le bien de l’État. J’ajouterai un autre extrait d’un livre chinois intitulé les Femmes Illustres, où l’on verra que sous différents règnes, les dames de cet empire se sont conduites, et ont gouverné leurs familles selon ces mêmes maximes. Cette espèce de tradition fera aisément connaître que les principes fondamentaux du gouvernement chinois, établis par les premiers législateurs, se sont toujours maintenus par une observation constante, et qu’ainsi il n’est pas surprenant qu’un État si vaste et si étendu, ait subsisté depuis tant de siècles, et subsiste encore dans tout son éclat.