Page:Du halde description de la chine volume 2.djvu/527

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RECUEIL
IMPÉRIAL,
CONTENANT


LES ÉDITS, LES DÉCLARATIONS, les ordonnances et les instructions des empereurs des différentes dynasties, les remontrances et les discours des plus habiles ministres, sur le bon ou le mauvais gouvernement etc. et diverses autres pièces recueillies par le feu empereur Cang hi, et terminées par de courtes réflexions, écrites du pinceau rouge : c’est-à-dire, de sa propre main.





Quelque temps après que Tsin chi hoang roi de Tsin se fût fait empereur, on voulut éloigner des emplois tous ceux qui n’étaient pas de Tsin. Li sseë, originaire du royaume de Tsou, qui avait aidé à Tsin chi hoang à devenir maître de l’empire fit à ce prince en faveur des étrangers, la remontrance qui suit.


Grand prince : J’ai ouï dire qu’aux tribunaux suprêmes on a minuté un arrêt, pour éloigner des emplois tous les étrangers : qu’il me soit permis de vous faire sur cela une très humble remontrance. Un de vos ancêtres en usa tout autrement : attentif à chercher des gens capables, il reçut tous ceux qu’il put trouver, de quelque côté qu’ils vinssent. Cette partie de l’occident qu’on appelle Yong[1] lui fournit Yeou yu[2] : de l’orient lui vint Pe li ki, originaire de Ouan. Il sut attirer à sa cour Tsou chou, Pi hou,

  1. Nom de pays.
  2. Nom d’homme.