Page:Du halde description de la chine volume 4.djvu/407

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tout le jour ; après midi l'air fut mêlé de temps en temps de nuages ; le matin l'air fut assez calme ; vers les dix heures du matin il s'éleva un vent de sud-est médiocre, qui ne soufflait que de temps en temps. Le premier jour de juillet nous campâmes à Connor. Le temps fut couvert de nuages tout le jour, jusqu'au soir qu'il s'éclaircit. Il fit médiocrement chaud ; et vers le midi il s'éleva un petit vent de sud, qui dura jusque vers le soir, mais il ne soufflait que par bouffées. Le 2 nous campâmes à Nohai hojo, nous laissâmes le grand chemin à l'orient, et nous coupâmes par les montagnes qui sont à l'occident de la plaine, par laquelle nous avions passé en allant. L'empereur alla toujours en chassant aux chèvres jaunes, comme les jours précédents. Le temps fut serein tout le jour, et médiocrement chaud ; il régna presque toujours un vent de sud médiocre qui tempéra la chaleur. Le 3 nous repassâmes la grande muraille, et nous logeâmes à Toutchi itching, forteresse bâtie à dix lys en dedans de la grande muraille, dans une gorge de montagnes qu'elle occupe et ferme entièrement. Le temps fut serein tout le matin, depuis midi jusqu'au soir il fut en partie couvert de nuages, et en partie serein ; vers les trois heures il fit du tonnerre, et un vent assez fort, ensuite il tomba un peu de pluie. Ce jour-là et les deux précédents il vint un grand nombre de gens de Peking au-devant de nos troupes, chacun amenant à ses maîtres des chevaux ou des mules, et des rafraîchissements en abondance ; plusieurs vivandiers apportèrent aussi des vivres. Le Hoang tai tse, ou prince héritier arriva sur le soir, suivi d'une troupe d'autres princes, et de plusieurs des Grands de l'empire, et d'autres officiers de la maison de l'empereur, qui venaient au-devant de Sa Majesté ; ils étaient tous revêtus de leurs habits de cérémonie ; ils n'avaient mis que deux jours à venir de Peking jusque-là. A l'entrée de la grande muraille nous trouvâmes une grande galerie faite de nattes, toute remplie de grands vases pleins de liqueurs à la glace, qu'on donnait gratuitement à boire à tous ceux de la suite de l'empereur, même aux gens de service, aux valets, etc. et nous sûmes qu'on en avait disposé ainsi de vingt lys en vingt lys, jusqu'à Peking, par l'ordre de Sa Majesté, qui par ces rafraîchissements voulait prévenir les incommodités de la chaleur, qui est bien plus grande en-deçà de la grande muraille qu'au-delà. Le 4 nous vînmes coucher à Tiao ou, petite ville fermée de murailles. Ce jour-là il fit fort chaud jusque vers les deux ou trois heures après midi, que l'air se couvrit de toutes parts, ensuite il plut médiocrement jusque vers le coucher du soleil ; nous trouvâmes sur toute la route des liqueurs à la glace fort rafraîchissantes. Le 5 nous couchâmes à Hoaylay hien. Le temps fut encore fort chaud tout le jour, jusque vers le soir que le temps se